Le temps en philo

Le temps

Ici, c’est l’année du bac philo. Pour ne pas se contenter de cours tristounets, nous avons choisi d’aborder le sujet en famille en élargissant notre culture philosophique. Depuis quelque temps, chaque semaine, nous sélectionnons un philosophe. Nous avons ajouté à ce rituel d’étudier les 17 notions du programme de philo de terminale générale. Après l’art, le travail, la technique, la conscience, l’inconscient, la nature, la liberté et le bonheur, passons au temps.

Des vidéos pour mieux cerner la notion

Les thèses, références et exemples que nous avons notés

  • Héraclite : « On ne se baigne jamais deux fois ans le même fleuve. »
  • Platon : Pour lui, le temps est une image mobile d’éternité. Notre âme a connu les Idées avant notre vie terrestre et les a oubliées. Il faut donc se ressouvenir de ces vérités pour les retrouver dans les copies de notre monde.
  • Aristote : On peut mesurer le temps en observant les changements entre deux instants donnés.
  • Épicure : Nous savons que nous allons mourir, donc nous souhaitons l’immortalité. Mais c’est un désir non naturel et non nécessaire. Il ne peut apporter que souffrance puisqu’il est impossible à combler.
  • Marc Aurèle : Nous ne vivons que le moment présent, le passé et le futur nous échappent.
  • Saint Augustin : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore. »
  • Pascal : C’est « le malheur de notre condition faible et mortelle, et si misérable » qui fait que nous cherchons perpétuellement à nous divertir (détourner) de notre condition de mortels.
  • Bergson : Les « petites perceptions » : on ne peut pas distinguer chaque instrument de l’orchestre de la mélodie qu’ils composent. La durée est pareille : on peut diviser le temps sur une horloge, mais pas dans le temps qui s’écoule. Elle est vécue comme une totalité. Dimension psychologique : le temps est le même pour tous, mais la durée dépend de mon état intérieur → le temps passe vite ou lentement selon ce que je vis.
  • Kant : Le temps n’est pas une chose ou un phénomène, donc pas une réalité objective, et pourtant c’est une donnée qui s’impose d’elle-même pour qu’on puisse se représenter tout le reste.
  • Nietzsche : L’oubli du passé permet de s’en libérer, c’est une condition du bonheur car cela permet d’agir. Concept de l’éternel retour : insupportable pour les faibles, mais une bonne chose pour le surhomme.
  • Sartre : Pas de continuité logique entre passé, présent et futur : comme il n’y a pas de Dieu, je me détermine moi-même et c’est valable à tout moment de ma vie. Je peux redéfinir mon essence à chaque choix. Seule la mort va fixer à jamais son essence, cf. personnages de Huis clos.
  • ex divers : Le lapin d’Alice au Pays des merveilles qui court toujours et le chapelier pour qui il est toujours l’heure du thé -> temps qui s’écoule sans qu’on puisse le rattraper et temps figé. / Un jour sans fin : le héros revit encore et encore la même journée. / Monde en constante accélération → burn-out.

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