Ici, c’est l’année du bac philo. Pour ne pas se contenter de cours tristounets, nous avons choisi d’aborder le sujet en famille en élargissant notre culture philosophique. Chaque semaine, nous sélectionnons un philosophe, regardons de courtes vidéos, essayons de résumer les idées marquantes, en discutons et prolongeons par une ou des lectures si nous en avons le temps. Pour commencer, nous avons vu le célébrissime Socrate. Puis, nous avons enchaîné avec Platon et Aristote, puis Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, Schopenhauer et Nietzsche. Passons à Sartre.
Des vidéos pour mieux cerner le philosophe
Les infos & concepts-clés que nous avons notés
- Existentialiste athée. A refusé le prix Nobel au nom de sa liberté d’écrivain engagé.
- Existentialisme : courant philosophique qui a pour objet l’existence de l’homme, les choix qu’il doit faire et leurs conséquences.
- Existentialisme chrétien (ex : Pascal) : Dieu précède l’homme et lui donne une essence avec son existence. Sa vie a un sens, car il est créé par Dieu. Ex : coupe-papier.
- ≠ Existentialisme athée : chaque homme donne un sens à sa vie et à l’existence humaine plus généralement. -> « L’existentialisme est un humanisme. »
- « L’existence du monde comme celle de l’homme sont absurdes. » Solution : la liberté. Liberté totale de l’individu, aucun déterminisme.« C’est l’homme qui attribue librement de la valeur et du sens au monde, aux choses, à soi-même. »
- « L’existence précède l’essence. » : Nos actes modifient notre essence qui change donc tout le temps jusqu’à la mort. Libre-arbitre : « Chaque personne est un choix absolu de soi. »
- Liberté absolue, car pas de Dieu, mais cela génère de l’angoisse, car c’est à l’humain de décider ce qui est bien et mal. Mauvaise foi : quand l’homme se dit libre uniquement quand ça l’arrange. Ex : Je n’avais pas le choix… C’est un stratagème contre l’angoisse.
- L’en-soi : mode d’existence des objets et animaux qui n’ont pas conscience d’eux-mêmes, sont tout le temps identiques → le sens de leur existence vient de l’extérieur. ≠ Le pour-soi : propre aux humains, chacun possède une conscience de soi donc on n’est jamais complètement identiques et ça donne un sens à l’existence, on en est donc maître.
- Les gens s’identifient à des valeurs qui ne sont que des choix arbitraires. Par exemple, le serveur joue à être garçon de café pour donner un sens à son existence, mais sa nature n’est pas plus d’être un garçon de café qu’autre chose.
- Le regard des autres nie le sens que l’on veut donner à notre vie, et lui donne un sens de l’extérieur. Cela écrase ce que l’on donnait comme sens à sa vie, car on passe du pour-soi à l’en-soi. Les autres nous jugent. « L’enfer, c’est les autres. »
À lire, si on en trouve le temps et l’envie :
- Huis clos, de Jean-Paul Sartre