Ici, c’est l’année du bac philo. Pour ne pas se contenter de cours tristounets, nous avons choisi d’aborder le sujet en famille en élargissant notre culture philosophique. Chaque semaine, nous sélectionnons un philosophe, regardons de courtes vidéos, essayons de résumer les idées marquantes, en discutons et prolongeons par une ou des lectures si nous en avons le temps. Pour commencer, nous avons vu le célébrissime Socrate. Puis, nous avons enchaîné avec Platon et Aristote, puis Descartes, Spinoza, Leibniz et Kant. Passons à Schopenhauer.
Des vidéos pour mieux cerner le philosophe
Les infos & concepts-clés que nous avons notés
- Philosophe allemand. Dépressif. Peu reconnu dans sa carrière avant la fin de sa vie.
- « La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui. » -> je désire = je manque donc je souffre ; j’ai = je m’ennuie
- La douleur est positive : elle est présente. Si je me cogne l’orteil, je souffre. Le plaisir est négatif : on ne ressent pas sa présence (on ne se rend pas compte de ce qu’on a). Si je ne me cogne pas l’orteil, je ne ressens rien de spécial.
- Il faut donc cesser de courir après ce qu’on désire et se concentrer sur l’absence de souffrance. -> Il faut apprendre à cesser de désirer : ascèse absolue (cf. bouddhisme)
- L’apaisement de l’âme vient de la contemplation de l’art (nature, musique) qui amène la sagesse. La contemplation doit être désintéressée. Mais cela n’est pas accessible à tous.
- Le monde n’a pas de sens. L’être humain est sur Terre par pur hasard. Il vit une suite d’événements qui n’ont aucun sens. Il faut donc se détacher du quotidien.
- La volonté est une force naturelle, objective, dans tout (cf. la volonté comme puissance chez Nietzsche). -> On souffre quand l’effort de la volonté est arrêté par un obstacle.
- « Plus on est conscient, plus on est désespéré. » Nous sommes déterminés par les lois de la nature, donc notre conscience s’oppose à notre liberté. Par exemple, nous sommes déterminés par nos gènes, donc manipulés par la nature.
À lire, si on en trouve le temps et l’envie :
- L’art d’avoir toujours raison, Arthur Schopenhauer