Ici, c’est l’année du bac philo. Pour ne pas se contenter de cours tristounets, nous avons choisi d’aborder le sujet en famille en élargissant notre culture philosophique. Chaque semaine, nous sélectionnons un philosophe, regardons de courtes vidéos, essayons de résumer les idées marquantes, en discutons et prolongeons par une ou des lectures si nous en avons le temps. Pour commencer, nous avons vu le célébrissime Socrate. Passons à Platon.
Des vidéos pour mieux cerner le philosophe
Avec tout ça, difficile de ne pas avoir saisi le mythe de la caverne !
Nos notes synthétiques :
- Dualité de la réalité : il y a d’une part le monde sensible, perçu via nos sens, mais êtres éphémères et copies imparfaites, et le monde intelligible, celui des idées. Ce sont des formes stables, qui perdurent après la mort et sont accessibles via la raison.
- Contre le relativisme (rien n’est absolument vrai) : ce qui est beau, ce n’est pas par rapport à nos critères, mais par rapport à l’Idée de beauté qu’on a en nous
- Métempsychose : immortalité de l’âme, qui se réincarne, et dont le lieu d’origine est le monde des Idées. Dès la naissance, nous sommes déjà imprégnés de ces Idées même sans en avoir conscience. Réminiscence : nous ne découvrons rien, nous nous souvenons. Comprendre = se souvenir des Idées.
- Mythe de la caverne (allégorie) : les prisonniers sont les hommes enchaînés à leurs croyances et opinions. Celui qui se libère est le philosophe (Socrate). C’est la difficile progression de l’âme qui quitte le monde des apparences pour atteindre celui de la vérité. Cf. Matrix
- Politique : la meilleure organisation de la Cité nécessite de faire gouverner par ceux qui comprennent vraiment la justice, donc les philosophes. Tous les biens doivent être mis en commun.
- Parallèle entre corps et Cité : la tête, c’est l’intellect / les gouvernants (philosophe roi) ; le cœur, c’est le courage / les gardiens de la Cité ; le ventre, ce sont les envies et désirs / le peuple, les paysans.
- Critique vis-à-vis des artistes : les représentations sont des imitations de ce qui n’est déjà qu’imitations.
Lectures recommandées, si on a le temps, l’envie, l’opportunité :
- Le banquet
- La république (livres 7 et 8)
- L’apologie de Socrate