Le travail en philo

Le travail en philo

Ici, c’est l’année du bac philo. Pour ne pas se contenter de cours tristounets, nous avons choisi d’aborder le sujet en famille en élargissant notre culture philosophique. Depuis quelque temps, chaque semaine, nous sélectionnons un philosophe. Nous avons ajouté à ce rituel d’étudier les 17 notions du programme de philo de terminale générale. Après l’art, passons au travail.

Des vidéos pour mieux cerner la notion

Les thèses, références et exemples que nous avons notés

  • Aristote : Pour les Grecs et les Romains, le travail est un fardeau dont il est légitime de se décharger (sur les esclaves) pour se consacrer à des activités plus nobles et plus épanouissantes. Ex : pour Aristote, une vie heureuse est consacrée à la contemplation.
  • Marx & Engels : Les hommes « eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès qu’ils commencent à produire leurs moyens d’existence », L’idéologie allemande.
  • Marx : « Le travail est une manifestation de l’esprit », Le capital → à la différence des animaux qui procèdent par instinct et font toujours la même chose.
    Critique du travail aliénant, Manuscrits : l’homme devient étranger à ce qu’il fait et donc à lui-même. Mais l’aliénation ne vient pas du travail, mais du fait que l’homme est dépossédé de son travail. Le travail est le propre de l’homme, ce pourquoi il est fait.
  • Nietzsche : Le génie naît du travail, Le gai savoir → ex : Archimède, Addison, qui ont trouvé au bout de nombreux essais. Mais il trouve aussi qu’envoyer l’homme travailler, c’est l’encourager à se sacrifier dans l’intérêt du groupe. C’est un facteur de normalisation, de sécurité mais donc qui va à l’encontre du développement de l’individu.
  • Arendt : Le travail signifie être esclave de ses besoins, donc il rabaisse l’homme au rang de l’animal. Mais nous avons perdu les activités plus nobles d’autrefois : nous travaillons et nous consommons. Avec l’automatisation, notre avenir est celui d’une « société de travailleurs sans travail ». Pour elle, le travail doit être limité à la préservation de la vie, le reste doit être consacré à l’œuvre et l’action (surtout politique).
  • Kant : « L’homme est le seul animal qui soit voué au travail. » Le travail est un besoin, pour gagner sa vie, mais aussi pour s’occuper, car l’oisiveté tourmente l’homme.
  • Hegel : En travaillant, l’homme change la nature à son image, ce qui lui permet d’atteindre la conscience de soi. L’esclave travaille, se forme et devient plus fort que le maître qui se vautre dans l’oisiveté (la dialectique du maître et de l’esclave).
  • Bergson : Homo sapiens devrait s’appeler « homo faber », celui qui fabrique.
  • ex divers : Les temps modernes de Charlie Chaplin, le fordisme et le travail à la chaîne, le mythe de Prométhée : l’homme n’est pas un animal comme les autres, il ne peut survivre qu’en travaillant, en transformant la nature par son intelligence.

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