Citation extraite de Dans la forêt, de Jean Hegland, dystopie qui raconte la vie de deux sœurs après l’effondrement de la société telle qu’on la connait. Bien avant cela, les sœurs ont grandi dans une clairière, assez éloignée de la ville américaine la plus proche. Elles étaient en unschooling.
« Nos parents n’ont jamais planifié nos études.
– Qu’elles apprennent ce qu’elles veulent, disaient mon père. Un enfant mange de façon équilibrée si on lui donne une alimentation saine et qu’on lui fiche la paix. Si le corps d’un gamin sait ce qu’il lui faut pour grandir et être en bonne santé, pourquoi son esprit ne le saurait-il pas ?
À ses amis, il expliquait :
– Mes filles ont la jouissance de la forêt et de la bibliothèque municipale. Elles ont une mère à la maison qui leur prépare à manger et leur explique les mots qu’elles ne connaissent pas. L’école ne serait qu’un obstacle à ça. Par ailleurs, si elles y allaient, elles passeraient plus de deux heures par jour dans la voiture. Dieu sait qu’il me serait agréable d’avoir de la compagnie pendant ces trajets, mais c’est mieux pour mes gosses de rester dans la forêt. »
(page 24 de mon édition numérique)
Et de fait, après l’effondrement, leur débrouillardise leur sera plus qu’utile…