de Michaeleen Doucleff
illustré par Ella Trujillo
chez Leduc
paru en 2021
dans la collection Parentalité
15 x 21 cm, couverture souple, 480 pages
au rayon adultes
Description :
L’auteure, mère d’une petite fille, réalise que la manière dont elle élève Rosy – et surtout les difficultés importantes qu’elle rencontre – peuvent être d’origine culturelle. S’en suivent alors plusieurs voyages dans des sociétés aux cultures ancestrales, afin de découvrir comment les Mayas s’y prennent pour que leurs enfants soient aussi coopératifs, comment les Inuits maîtrisent leur colère et d’où vient l’autonomie des jeunes Hadza. Ces pages sont tirées de son enquête, de ses lectures et de ses entretiens avec des experts et des parents.
L’ouvrage est préfacé par Isabelle Filliozat. Il se termine par de nombreuses notes et un index assez développé.
Au sommaire :
- L’Occident, ce monde dingue et bizarre
- La méthode maya
- L’intelligence émotionnelle des Inuits
- La santé chez les Hadza
- Parentalité à l’occidentale 2.0
Notre avis :
J’ai beaucoup apprécié l’aspect anthropologique : on oublie souvent que nos comportements sont fortement marqués par notre culture et découvrir comment s’y prennent des parents de cultures différentes, vivant dans différentes régions du globe, est tout à fait passionnant. D’autant que tous les exemples donnés montrent une parentalité détendue, complice et dépourvue de conflits. Il y a matière à réflexion et l’on peut mettre en pratique des conseils très concrets pour voir comment s’approprier cette inspiration.
Dans le même ordre d’idée, j’ai été intéressée par les études citées, les ouvrages mentionnés et cette notion que la quasi totalité des études auxquelles se réfèrent nos « experts » ciblent une même culture. L’évocation de l’origine des conseils donnés aux jeunes parents est aussi édifiante.
La lecture de ce livre a donc été agréable et intéressante pour moi, même si je garde des réserves sur la manière dont l’auteure applique elle-même sa propre méthode, déduite de son enquête. En début d’ouvrage, elle est dans une situation de conflits intenses avec sa fillette de 3 ans et elle semble chercher une recette magique pour en faire un modèle d’obéissance et d’autonomie, afin de vaquer à ses propres occupations sans avoir à lui consacrer trop de temps. C’est là que nos objectifs divergent ainsi que dans son interprétation de ce que font les familles qu’elle prend pour modèles (sa version m’apparait comme culpabilisante alors que l’originale ne l’était pas).