Pourquoi les riches sont-ils de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ?
de Monique & Michel Pinçon-Charlot
illustré par Etienne Lecroart
chez La ville brûle
paru en 2018
dans la collection Jamais trop tôt… pour avoir envie de changer le monde !
15 x 21 cm, couverture souple, 64 pages
recommandé par l’éditeur de 9 à 99 ans
Description :
L’ouvrage est une réédition actualisée d’un titre paru dans une collection au titre explicite (voir plus haut), qui se veut comme un manuel de pensée critique engagé.
Il aborde 21 thématiques en quelques pages chacune, le plus souvent posées sous la forme de questions, telles que Pourquoi parle-t-on de lutte des classes, et même de guerre des classes ?, Mais que font les riches de tout cet argent ? ou encore A-t-on besoin des riches ?
Les textes sont accompagnés d’illustrations humoristiques en noir, blanc et rouge.
Notre avis :
La persistance des classes sociales et les inégalités au sein de la population sont au programme de la spécialité SES de terminale. En cherchant des ressources, nous sommes tombés sur ce petit ouvrage jeunesse en bibliothèque, publié par une maison d’éditions que nous ne connaissions pas. Et quelle trouvaille !
Les auteurs, Michel et Monique Pinçon-Charlot sont des sociologues reconnus, spécialiste du sujet des riches, et auteurs de plusieurs ouvrages. Ici, il s’agit de vulgarisation jeunesse, et nous ne savions pas à quoi nous attendre. Le résultat, c’est un texte très clair : les idées principales de Marx et de Bourdieu sur les classes sociales sont limpides. Et les auteurs sont loin de pratiquer la langue de bois ; ils ne mâchent pas leurs mots pour dynamiter les idées reçues et la désinformation (par exemple : il est naturel qu’il y ait des riches, la fortune des riches est positive car elle « ruisselle » sur la société, etc.) dans des démonstrations rigoureuses et implacables.
Quant aux illustrations d’Etienne Decroart, elles sont à la fois très drôles et vraiment pertinentes, complétant ainsi parfaitement le texte, tout en apportant un peu de légèreté à un sujet de société pas très gai, celui des inégalités sociales.