Pivoine, l’enfant-abeille – roman écologique

La dernière abeille, extrait
La dernière abeille, couverture

La dernière abeille

de Bren Macdibble

illustré par Marta Orzel

chez Hélium

paru en 2020

dans la collection Fictions jeunesse

14,5 x 20 cm, couverture souple, 192 pages

recommandé par l’éditeur à partir de 8 ans

Description :

Dans un futur pas si lointain, la famine a fait fuir de nombreuses familles dans les campagnes où ils vivent chichement. Les enfants travaillent très jeunes. Parce que les abeilles ont été décimées, les plus agiles enfants sont sélectionnés pour polliniser les fleurs manuellement.

Pivoine est une ramasseuse de vermine, mais elle attend avec impatience d’être un jour une « abeille », une enfant pollinisatrice, dans la ferme où elle travaille. Elle vit dans une petite cabane en compagnie de son grand-père et de sa sœur aînée, sa mère ayant choisi de rejoindre la grisaille de la ville pour y gagner un salaire.

La vie est dure mais la fillette de 9 ans est heureuse et libre, jusqu’au jour où sa mère l’oblige à entrer au service d’une famille d’Urbains, brisant ainsi tous les rêves de Pivoine.

La dernière abeille, extrait

Notre avis :

Coup de cœur ! C’est un très beau roman, vraiment agréable à lire et bien au-delà de l’âge indiqué. Traduit de l’anglais australien, l’ouvrage a d’ailleurs été récompensé en Océanie.

L’héroïne est très attachante. Elle offre un mélange de jeunesse rafraîchissante et de réalisme pratique. Bien loin de se morfondre, elle se bat avec détermination pour ses rêves et pour ceux qu’elle aime, dans un monde difficile. C’est le genre de personnages dont on entend encore la voix après avoir fini le livre.

La fiction sert aussi de support à une réflexion sur la situation environnementale. Si ce monde est placé dans le futur, il n’est pas si difficile à imaginer, à l’heure où en Chine on en est déjà à polliniser à la main, faute d’abeilles. Parmi les thèmes principaux du roman, on trouve aussi le retour à la terre et à une vie dénuée de consumérisme mais pas forcément plus triste, l’importance des liens familiaux et amicaux, ou la gestion d’une phobie incapacitante. Autant de sujets sérieux, qui pourraient en faire un roman moralisateur et déprimant, alors qu’on en sort au contraire plus léger, comme un peu contaminés par le courage de l’héroïne !

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