En ce moment, et jusqu’au 1er septembre 2024, la Cité des Sciences et de l’Industrie présente l’exposition Précieux déchets.
La première partie de l’exposition, « l’apogée des déchets », invite à prendre conscience de l’ampleur du problème des détritus que laisse l’homme un peu partout. On y traite de production de masse, de surconsommation, de pollution, de gâchis. Les chiffres sont effarants : 1,3 million de tonnes de nourriture gaspillé chaque année dans le monde, soit environ 1/3 de la production alimentaire ; 80 % des vêtements qui finissent dans des décharges ou des incinérateurs, etc.
Mais l’exposition n’est pas là pour plomber le moral des visiteurs, puisque dès la deuxième partie, c’est le potentiel des déchets qui est mis en avant. Et si on regardait autrement, pour ne plus voir des déchets inutiles, mais des matières premières dont on peut tout à fait tirer quelque chose ?
On navigue de sculptures permettant de mieux comprendre de quoi sont composés les objets mis au rebut à des vêtements de designers en plastique recyclé, en passant par des bureaux modernes construits par-dessus une structure ancienne de grange.
Tout le long du mur du fond, une frise chronologique permet de mieux comprendre l’évolution de nos habitudes de consommateurs depuis 1700 à nos jours. On peut par exemple y voir un article de magazine américain vantant la vie en tout-jetable pour avoir plus de temps libre !
Enfin, la troisième partie a pour sujet la fin des déchets, un objectif encore plus ambitieux que de valoriser les déchets produits. Pistes de réflexion ou innovations déjà tentées donnent de l’espoir pour un monde où le biodégradable redeviendrait la norme : des vêtements en fibres végétales, un ordinateur portable entièrement démontable et donc réparable, des biomatériaux à base d’algues, etc.
À la fin de l’exposition, un espace lecture permet de découvrir des ouvrages très pertinents sur ces sujets.
Et l’exposition Précieux déchets elle-même alors ? Il se trouve que les concepteurs ont pris garde à être cohérents avec leurs thématiques : ils ont réutilisé du matériel déjà présent ou fabriqué ce qui manquait en mode récup. Les cartels sont sobres pour utiliser moins de couleurs et biodégradables, etc.