Ces derniers jours, j’ai proposé un roman en lecture offerte à mes enfants : Le démon des maths, de Hans Magnus Enzensberg, paru chez le Seuil. Ce n’est pas une nouveauté, mon édition date de 1998, mais nous n’avions pas encore eu l’occasion de le lire ensemble. Il est probablement à chercher plutôt d’occasion, peut-être en vide-greniers.
C’est l’histoire de Pierre, un jeune garçon qui fait des rêves intenses et généralement peu agréables. Et voilà qu’une nuit, pour changer des chutes interminables et autres tours pendables, il rêve qu’il rencontre un drôle de petit démon, colérique et autoritaire, qui a décidé de lui enseigner les mathématiques. Oui, mais voilà, Pierre, les maths, il n’aime pas !
En 12 chapitres, soit 12 nuits, l’auteur aborde de nombreux thèmes de mathématiques, sous une forme ludique et originale. Cela va des nombres de Fibonacci aux racines carrées, en passant par les factorielles ou le triangle de Pascal. Vaste programme, mais qui passe en douceur grâce à son format.
Entre le côté loufoque des rencontres avec le démon, son sale caractère et la magie qui caractérise les rêves, on ne s’ennuie pas. Mais, par ailleurs, l’auteur a choisi d’utiliser des termes assez peu mathématiques mais beaucoup plus imagés, qui aident à se souvenir et font rire. Il suffit ensuite d’apprendre les termes utilisés dans le système scolaire, une fois que la notion est comprise, le vocabulaire n’est plus grand-chose (cf. dernière page du roman). Ainsi, les nombres au carré sont ici des nombres qui bondissent, les racines carrées sont des radis, etc.
Mes enfants ont beaucoup aimé et attendaient chaque fois la suite avec impatience. L’auteur interpelle parfois le lecteur pour le faire réfléchir à son tour, mais il est également possible de laisser un peu de temps aux enfants avant de lire les réponses du démon. Plus d’une fois, j’ai vu mes garçons prolonger leurs découvertes après un chapitre qui leur avait bien plu, cf. exemple des chiffres qui viennent tous du 1.
