Nous avons eu l’occasion de tester le nouveau jeu de Goliath, intitulé Picto rush.
Ce jeu d’ambiance est prévu pour 3 à 8 joueurs, à partir de 10 ans. Les parties sont courtes, on peut éventuellement en enchaîner quelques-unes. Le coffret est peu encombrant. Il comporte les cartes et le porte-cartes, 8 crayons, 8 pions, 1 carnet de grilles pour dessiner, le tableau sur lequel on déplace les pions pour marquer les points, la règle du jeu et 1 sonnette.
C’est un jeu de dessin, or chez nous, le dessin n’a pas la côte, à cause des troubles dys. Mais ce n’est pas du tout un jeu de dessin ordinaire qui va favoriser les plus doués avec leur crayon… Ici, il s’agit de faire 20 dessins en 20 secondes. Autant vous dire qu’on n’a vraiment pas le temps de peaufiner les détails ! Il faut, très rapidement, gribouiller une sorte de pictogramme. Le but ? Pouvoir, ensuite, dire ce que l’on a dessiné dans telle et telle case quand le meneur de jeu va nous le demander. Ce jeu allie donc rapidité, capacité à synthétiser une idée en deux coups de crayon et mémoire.
Chacun est « lecteur » à tour de rôle, donc tout le monde participe. Les 20 mots à lire figurent sur les 60 cartes. Il y a donc une banque de 1.200 mots, mais comme on combine les cartes quatre par quatre, aléatoirement, cela donne des listes de mots que l’on n’est pas prêts de retrouver à l’identique. Les mots eux-mêmes sont très variés et peuvent évoquer toutes sortes d’objets. Si l’on peut éventuellement tracer ce qui ressemble à peu près à un pain ou à un feu tricolore à toute vitesse, cela se complique pour une robe de mariée ou une grand-mère !
Alors, évidemment, on rigole. Pendant qu’on dessine, parce qu’il faudrait pouvoir se creuser la tête pour trouver le bon symbole mais qu’on n’en a pas le temps, quand on regarde sa fiche et qu’on se demande bien ce qu’on a pu vouloir représenter par ces drôles de traits, quand on voit ce que les autres ont dessiné ou ce qu’ils croient reconnaître dans leurs tracés.
Au passage, c’est un bon exercice que de tenter de faire passer une idée par 3 coups de crayon (il n’est pas autorisé d’écrire des mots ou d’utiliser lettres et chiffres). Il est probable que l’on puisse s’améliorer dans ce jeu en le pratiquant même si les mots seront chaque fois différents. La mémoire entre également en jeu, puisqu’elle peut venir à la rescousse du joueur devant un dessin peu clair, donc on l’entraîne également. Et puis cela aide à se décomplexer puisque le jeu ne nécessite pas d’être doué en dessin et que ce terrible critère de rapidité met chaque joueur face à la même difficulté !