Les musées sont enfin accessibles ! Nous avons aussitôt repris nos visites en commençant par le Musée en herbe, auquel nous sommes fidèles depuis des années, et sa nouvelle exposition : For Ever Play, Asdrubal Colmenarez, ouverte jusqu’au 10 octobre 2021.
Asdrubal Colmenarez, nous ne le connaissions pas, mais l’exposition nous a enchantés ! Ce Vénézuélien de 85 ans habite à Paris depuis plusieurs décennies. Son œuvre s’inscrit dans l’art cinétique (c’est-à-dire avec des parties en mouvement) et est influencée par le mouvement Gutaï (courant japonais d’art concret, par opposition à l’art abstrait).
Les œuvres qu’il expose au Musée en Herbe sont variées mais ont un point commun majeur : elles sont ludiques et interactives. En tant que visiteurs, nous jouons avec l’artiste car il nous laisse modifier ses créations en nous donnant les moyens de le faire : bandes magnétiques à déplacer, sculptures à modifier, surfaces sur lesquelles on peut s’exprimer, etc. L’artiste s’amuse et nous fait jouer avec lui. Nous avons eu la chance de bénéficier de sa présence bienveillante pendant notre exploration des salles du musée.
Comme c’est la tradition au Musée en herbe, les enfants sont accueillis avec un livret qui va les mener de salle en salle dans un jeu de piste les faisant observer les œuvres. Cette fois-ci, c’est un crayon électronique qui leur permet de vérifier les réponses en s’allumant en rouge ou en vert. Et toujours, un petit cadeau à la clé.
Dans une salle sombre, des oeuvres colorées – à modifier bien sûr – et même un billard avec des billes magnétiques qui vont s’attirer ou se repousser sans que l’on puisse le savoir à l’avance. Dans les autres salles, une reconstitution de son atelier (avec moins de bazar que dans la réalité, d’après l’artiste !), un abécédaire à manipuler, des œuvres en perpétuel mouvement à mesure des passages des visiteurs.
Pablo Picasso disait : « Dans chaque enfant il y a un artiste. Le problème est de savoir comment rester un artiste en grandissant. » Asdrubal Colmenarez a sans doute conservé en lui cet enfant artiste, toujours prêt à jouer et à explorer quelque chose de nouveau. D’où ses œuvres dynamiques et joyeuses. Il nous donne ainsi le sourire et l’envie de créer. Ci-dessous, le mot happy, spontanément ajouté par mon 11 ans, heureux de sa visite.
Certaines œuvres sont immenses, comme cette machine à dessiner en partie automatisée, mais dont on peut modifier le tracé.
Nous avons particulièrement apprécié le fait que le Musée en herbe soit resté fidèle à sa manière d’accueillir les enfants en laissant ses visiteurs toucher les oeuvres – celles d’Asdrubal Colmenarez s’y prêtant particulièrement bien – avec le contexte actuel. Plutôt que de changer leur approche, ils vont se charger de nettoyages fréquents afin que les visites restent interactives. Merci à eux !
L’exposition peut être vue en visite libre ou guidée par un médiateur. Réservation indisponible en raison des règles sanitaires.