Ce nouveau film d’animation du grand Hayao Miyazaki était très attendu : après Le vent se lève, annoncé à l’époque comme le dernier de sa carrière, le réalisateur a travaillé 7 ans sur ce nouveau film, qui pourrait être son dernier… ou pas ! Bien qu’âgé de 82 ans, il semble qu’il ne reste jamais éloigné des Studios Ghibli.
Le garçon dont il est question dans le titre, c’est Mahito, et pour lui, cela commence mal. Le film s’ouvre sur une scène infernale : l’hôpital, où se trouve sa mère, prend feu sous les bombardements, et pompiers comme volontaires doivent livrer un combat inégal contre les flammes.
Nous voilà dès les premières secondes immergés dans le drame de Mahito qui peine à se remettre, malgré la bienveillance de sa tante et nouvelle belle-mère, lorsque son père et lui quittent Tokyo pour la campagne. Même les espiègles mamies qui s’occupent d’eux ne peuvent pas grand-chose pour lui redonner le sourire.
Mais c’est dans ce lieu si différent de la ville où il a grandi que Mahito va rencontrer le héro cendré, personnage ambigu, qu’il ne sait pas bien cerner au départ, mais qui va l’accompagner tout au long de ses aventures dans un monde fantasmagorique, à la recherche de sa mère.
Ce nouveau film d’animation est dense, riche d’interprétations possibles, et parfois dur. Les enfants très jeunes vus dans la salle n’ont pas dû comprendre grand-chose, mais ont pu aussi avoir peur. On en profite mieux quand on est plus grand. Miyazaki n’a pas perdu la main pour créer un univers à la fois incroyable et pourtant qui prend vie sous nos yeux, mystérieux, tantôt aérien et tantôt fait de tensions.
C’est un vrai spectacle dont on profite pendant un peu plus de deux heures. Dans notre cas, nous l’avons vu en version originale sous-titrée lors de la cérémonie d’ouverture de Mon premier festival, au Forum des Images, à Paris. Sans surprise, la salle était comble !